Guide OAI 2010

8 9 OAI ARCHITECTES INGÉNIEURS-CONSEILS OAI RÉFÉRENCES 2010 ORDRE DES ARCHITECTES ET DES INGÉNIEURS-CONSEILS DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG Je me permets de féliciter d’abord les auteurs de la huitième édition du guide-références qui illustre à nouveau le savoir-faire des professionnels locaux du secteur en montrant une sélection des meilleurs projets et créations nationaux et internationaux. Les années 2008 et 2009 marquées par la crise financière mondiale situent également le secteur du bâtiment et des infrastructures routières dans un cadre économique très ardu. Or, afin d’en amortir l’impact et pour préparer le pays à la sortie de crise, le Gouvernement précédent a pris, dès les premiers signes du ralentissement conjoncturel, un certain nombre de mesures substantielles en menant une politique anti-cyclique par le biais d’un programme conjoncturel engendrant une croissance temporaire des dépenses de l’Etat. En ce qui concerne en particulier le secteur de la construction, il a été décide de maintenir le niveau des investissements publics élevé par l’avancement de la mise en œuvre du programme de construction et par l’anticipation d’un nombre aussi élevé que possible de petits projets. Par la loi du 29 mai 2009 modifiant la loi du 19 décembre 2008 concernant le budget des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’exercice 2009, des projets supplémentaires ont été ajoutés aux projets en cours de planification. En outre, le Gouvernement a décidé une alimentation supplémentaire de 10 millions d’euros au bénéfice du Fonds d’entretien et de rénovation aussi bien pour les années 2009 que 2010. Enfin, par la loi du 29 mai 2009 portant modification de l’article 80 de la loi modifiée du 8 juin 1999 sur le Budget, la Comptabilité et la Trésorerie de l’Etat, la limite des 7.500.000 euros imposant le vote d’une loi pour un projet d’infrastructures est portée dorénavant à 40.000.000 euros, ce qui contribue, entres autres, à l’accélération des procédures de décision d’un bon nombre de projets. Afin de contribuer à une réduction des coûts et de réaliser des constructions durables à basse consommation énergétique, le nouveau Gouvernement s’est engagé à mettre l’accent encore plus sur l’assainissement énergétique des bâtiments publics et prévoit entre autres l’élaboration de plans d’assainissement annuels. Le Gouvernement entend développer son rôle de précurseur dans ce domaine par la mise en œuvre de projets à faible consommation énergétique, de solutions innovantes et par le monitoring des réalisations, résultats et performances énergétiques obtenus. L’accent sera également mis sur l’utilisation des énergies renouvelables et sur l’obtention d’une certification environnementale. Naturellement, les architectes et les ingénieurs ont un rôle primordial à jouer dans la réalisation de cette politique générale du développement durable. L’optimisation énergétique au niveau de l’enveloppe du bâtiment et des installations techniques (consommations thermiques et électriques) sollicite de la part des membres de l’OAI encore davantage d’engagement, d’innovation, d’ouverture d’esprit et de formation continue dans ce domaine. Je tiens à remercier tous les membres de l’OAI pour l’excellente collaboration durant les cinq dernières années et je suis certain que durant les cinq années suivantes, les buts d’une meilleure protection du climat et d’une plus grande l’efficience énergétique seront atteints au moyen d’un effort commun. Monsieur Claude WISELER Ministre du Développement Durable et des Infrastructures Le conseil de l’Europe a énoncé en 2008 dans son livre blanc sur le dialogue interculturel que « l’espace urbain peut être organisé de façon « univoque » ou « plurivoque ». Le premier cas consiste en des banlieues de type traditionnel avec des lotissements, des zones industrielles, des parkings et des routes périphériques. Dans le deuxième cas, la planification prévoit des places vivantes, des parcs, des rues animées, des terrasses de café et des marchés. Les zones univoques favorisent l’atomisation des individus, tandis que les espaces plurivoques mettent en contact des couches différentes de la société et favorisent le développement d’un esprit de tolérance. » Alors qu’en effet la société dans son évolution actuelle tend vers un phénomène de mobilité accrue, mais surtout de différenciation et d’individualisation, tous les « acteurs de l’aménagement communal », à savoir, les communes, l’Etat, les promoteurs immobiliers, les entreprises de construction, les architectes, les ingénieurs et les urbanistes, et en particulier les membres de l’OAI, portent une responsabilité sociale substantielle dans la promotion d’espaces dits « plurivoques », tels que mis en évidence par le conseil de l’Europe. Il s’avère de plus en plus important, lors de la conception de tout cadre de vie, de ne pas limiter la recherche de qualités architecturales et de qualité de vie à l’ouvrage même, mais de procéder à une approche conceptuelle intégrée entre les espaces de vie intérieurs et extérieurs. Tout ouvrage, architectural ou autre, perdurera dans le temps et sera d’autant plus astucieux si, à travers une réflexion urbanistique, il réussit non seulement à faire trotter l’imagination de tout un chacun, mais également à animer l’espace public tout en permettant aux usagers de s’identifier avec les lieux d’habitation, de travail ou de loisir. Ainsi, l’espace public de tout lieu ne devra en aucun cas être réduit à sa fonction liée à la mobilité. Dans ce contexte, je tiens à souligner l’extrême importance d’une communication performante entre les professionnels et les responsables politiques. En effet, il importe d’alimenter davantage le débat sur les qualités architecturales, urbanistiques et sociales des espaces de vie que nous souhaitons promouvoir aujourd’hui et pour les futures générations. Finalement, je souhaite un vif succès à la nouvelle édition de « Références » - une publication qui joue certainement un rôle important dans la diffusion de la culture architecturale et urbanistique auprès des professionnels, du grand public et des responsables politiques. Monsieur Jean-Marie HALSDORF Ministre de l’Intérieur

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